On dit des thérapies brèves en général et de la PNL en particulier, qu’elles sont « orientées objectifs ». Il semble curieux de préciser d’une méthode d’accompagnement, à visées thérapeutiques ou non, qu’elle vise à atteindre un objectif… Si l’on prend la proposition au pieds de la lettre, cela signifierait que la PNL, elle, est orientée objectifs, contrairement aux autres méthodes…
Or, il est évident que toute méthode d’accompagnement a un objectif : optimiser l’état de celui à qui on l’applique.
Ce n’est donc pas cela que signifie l’« orientation objectifs ».
Fixer son objectif est le premier outil thérapeutique
En PNL, fixer un objectif fait en réalité partie des moyens mis en place pour atteindre cet objectif. Ainsi, procéder à une intervention sans être au préalable passé par cette étape voue l’intervention à l’échec. Lorsque le sujet fixe l’objectif qu’il veut atteindre, il supprime tout d’abord le flou vis à vis de lui-même et vis à vis de son entourage, donc des « témoins » de ses efforts. Ensuite, il instaure un contrat avec son accompagnant et surtout, avec lui-même.
Clarifier l’objectif, le formuler, aide à s’y tenir !
L’objectif devra donc être spécifié. Cela signifie qu’on ne peut pas se contenter de vouloir « aller mieux ». Il va falloir se poser la question de savoir ce qu’il faut mettre en oeuvre pour « aller mieux ». Et cette précision est salutaire, car aller bien pour moi ne signifie pas forcément la même chose pour quelqu’un d’autre… ou même pour moi, à un autre moment de ma vie ! Aller mieux, lors d’un deuil ne signifie pas aller mieux suite à un accident de voiture ! Et cet objectif devra être aussi spécifié en ce qui concerne les conditions dans lesquelles on souhaite l’atteindre. On peut souhaiter « lâcher prise » en cas de stress au travail, sans pour autant souhaiter « lâcher prise » lorsqu’il s’agit d’éducation de ses enfants…
L’objectif positif
Ensuite, l’objectif choisi devra être formulé de façon positive, c’est à dire sans aucune négation. On choisira donc, plutôt que de « ne plus être aussi nerveux », la formulation « être calme » … et on n’oubliera pas, encore une fois, de préciser les circonstances au cours desquelles on souhaite rester calme.
L’objectif atteignable
Puis on s’attachera à s’assurer que la cible choisie est bien du ressort du sujet. S’il souhaite devenir riche en gagnant au loto, il y a des chances – beaucoup, beaucoup, beaucoup de chances – qu’il n’y réussisse jamais… Par contre, s’il souhaite se motiver pour jouer chaque semaine au loto, là, on est dans un objectif de son ressort. Cet objectif doit donc être réalisable, mais aussi motivant, sinon, l’énergie du sujet ne sera pas mobilisée. On pourra donc l’interroger sur le bénéfice qu’il en tirera, mais aussi sur l’objectif derrière cet objectif… c’est là une motivation puissante !
L’objectif écologique
Une « démotivation puissante », par contre, pourrait être le coût à payer pour atteindre l’objectif choisi, que ce soit un coût en argent, mais aussi un coût affectif, un coût pour la santé, pour le confort… Il convient donc d’examiner ce qu’on appelle l’« écologie » de l’objectif choisi : si le sujet atteint son objectif, quels vont être les changements pour lui et son environnement? Est-il prêt à en « payer le prix » ? C’est à la fois une source de motivation et une source de démotivation. Il est possible que le sujet renonce à ce stade-là, ou bien souhaite reformuler l’objectif en des termes plus acceptables.
Critères d’atteinte de l’objectif
Reste la dernière étape, qui fixera les premiers indices permettant au sujet de savoir qu’il est sur la bonne voie, par exemple, « perdre un kilo en une semaine »… et enfin, les termes qui permettront au sujet de savoir qu’il a atteint son objectif, par exemple, « atteindre 75 kilos ».
Rien n’est laissé dans l’ombre, dans l’imprécision, tout est explicite et acté !
Objectif atteint!
Laurent Winter est Maître-Praticien en Hypnothérapie, Maître-Praticien en PNL formé par l’Institut Psynapse. Son cursus a été prolongé par diverses spécialisations, comme le traitement des addictions (tabac, alcool…) et des phobies, le traitement du poids, la pause d’anneaux gastriques virtuels, l’hypnose symbolique et spirituelle. Membre de la National Guild of Hypnotists, il dispose d’une certification en psychopathologie clinique. Situé en Alsace, il vous reçoit dans son cabinet au Nord de Strasbourg