
La Raison passée à tabac
L’humain est un animal doué de raison… paraît-il. Pourtant, il ne suffit pas de décider de se débarrasser d’une addiction comme le tabac, l’alcool ou la collectionnite de Pokémons, pour que la décision, pourtant raisonnable, soit suivie d’effet.
Alors quoi?
L’humain ne serait pas un animal doué de raison?
Il « continuerait ses bêtises » malgré les photos trashs sur les paquets de cigarettes, les spots publicitaires tout aussi trashs à propos de l’alcool au volant et les mises en garde sur le contenu addictif des paquets de vignettes Pokémon?
S’il est doué de raison, cet humain, alors pourquoi décider raisonnablement ne lui suffit pas pour s’arrêter?
Faire un tabac en s’intéressant aux causes des raisons
Je sais: mon titre est confusionnant… Je m’explique donc!
Comme écrit plus haut, s’il est doué de raison, cet humain, alors pourquoi décider raisonnablement ne lui suffit pas pour s’arrêter?
Simplement parce que cette propagande « anti », démontre toujours « pourquoi il ne faut pas… ». Malheureusement, elle ne s’intéresse jamais aux bénéfices que la consommation de ces produits apportent à ceux qui les consomment. Il faut dire que c’est plus facile de dire: « tu vas attraper le cancer » que « si tu t’arrêtes de fumer, tu vas tuer ton patron car tu ne supportes plus la façon dont il te traite ». Et c’est d’autant plus facile que ces raisons « de ne pas faire » sont universelles, alors que les raisons « de faire » sont particulièrement personnelles à chaque consommateur. Parfois tellement personnelles, tellement intimes, que le-dit consommateur n’en est mêmes pas conscient.
Briser les automatismes liés au tabac
Le soutien que les thérapies brèves peuvent apporter est là: s’assurer des raisons pour lesquelles l’intoxiqué veut s’arrêter, comprendre pourquoi il consomme, briser le lien entre le bénéfice que le consommateur tire de sa consommation et le produit et parfois… instaurer un dégoût de la substance par une prise de conscience.
L’exemple-type, c’est celui de la « pause cigarette ». On y fume, soit, mais elle peut être aussi un moyen d’établir des rapports sociaux. Ils seraient alors débarrassés du cadre trop formel du bureau. On pourrait, par exemple, évoquer des problèmes dont on n’aurait sinon jamais parlé.
Tu fumes, t’es intégré à ce cercle, tu fumes pas, les autres parlent sans toi!
Ce pourrait être aussi un moyen de se couper de relations sociales trop pesantes, en allant fumer seul, chez soi ou au boulot!
Bref, il y a autant de raisons que de consommateurs!
S’ils cessent de consommer, la raison pour laquelle ils fument n’aura pas disparu pour autant. S’ils ne prennent pas conscience de cette raison, ils ne réussiront pas à « faire n’importe quoi d’autre » plutôt que de fumer, pour garder le bénéfice du fait de fumer, sans les inconvénients de l’intoxication.
C’est ce à quoi vont s’intéresser les thérapies brèves, en prenant l’addiction dans sa globalité!
Il est donc intéressant de se faire accompagner lorsqu’on a décidé d’arrêter de fumer… ou d’arrêter les cartes Pokémon!
Le cas des alcooliques est à part: un suivi médical est indispensable pour des raisons physiologiques! Les thérapies brèves sauront montrer leur utilité lors de la phase de rémission. Par contre, il est impossible pour un non-médecin de gérer un alcoolique en état de dépendance.
Laurent Winter est Maître-Praticien en Hypnothérapie, Maître-Praticien en PNL formé par l’Institut Psynapse. Son cursus a été prolongé par diverses spécialisations, comme le traitement des addictions (tabac, alcool…) et des phobies, le traitement du poids, la pause d’anneaux gastriques virtuels, l’hypnose symbolique et spirituelle. Membre de la National Guild of Hypnotists, il dispose d’une certification en psychopathologie clinique. Situé en Alsace, il vous reçoit dans son cabinet au Nord de Strasbourg